Moi aussi
Tu as bien amélioré ton système, bravo !
Tu pars avec une intuition, ou hypothèse : c'est très bien d'en avoir, et c'est toujours le cas en sciences. Mais en bon scientifique, cette intuition ne doit pas venir influencer l'expérience, je veux dire par là qu'il ne faut pas chercher à vérifier
absolument l'intuition (ou hypothèse) du départ. C'est l'expérience qui a raison… Si l'expérience dit le contraire, c'est qu'il faut modifier les conceptions que tu te fais de la matière : ce peut être réviser un modèle pour le rendre plus précis (par exemple en prenant en compte d'autres paramètres, comme l'épaisseur du polymère). Et c'est
tant mieux que tes expériences remettent en question ton hypothèse. Ça montre que tout est toujours plus complexe que ce que l'on pouvait supposer !
Dans ton histoire, est-ce qu'il n'y aurait pas 2 paramètres à étudier :
- le module d'Young, ou constante de raideur de l'objet (ce que montre tes courbes)
- et la force à la rupture : c'est-à-dire la force maximale que l'on doit appliquer à la matière pour qu'elle se déchire ou se rompe.
Car les deux sont différents et on peut voir 4 cas extrêmes, "tout étant égal par ailleurs" (c'est-à-dire pour une section identique) :
- une matière peu élastique et qui résiste peu sous contrainte (de la craie)
- une matière peu élastique et qui résiste bien sous contrainte (du diamant)
- une matière très élastique et qui résiste peu sous contrainte (un chewing-gum)
- une matière très élastique et qui résiste bien sous contrainte (caoutchouc, latex…)
Si tu peux gonfler un préservatif bien plus gros qu'un ballon, c'est probablement qu'il peut résister à une plus forte tension, mais ce n'est pas parce qu'il est plus (ou moins) élastique (au sens du module d'Young).
Tu n'as pas indiqué sur les courbes si le dernier point est celui qui est mesuré avant la rupture, ou bien si tu aurais pu encore ajouter du poids pour allonger encore plus.
Ce serait intéressant d'étudier cette force de rupture. Avec tout cela, tu auras de quoi discuter des résultats, ce qui rendra l'étude plus intéressante.
Bon ça ne répond pas à ta question "pourquoi". Pour y répondre, je pense qu'il faudrait connaître la composition de ces polymères : ont-ils la même formulation chimique ? La même longueur statistique de chaine ? Des additifs ? Alors là il faut des moyens d'analyse très spéciaux…
Et la
masse volumique (ou densité) du polymère ? Entre-t-elle en compte ? (Difficile à mesurer je pense…)
Un petit truc aussi : si tu rends un document écrit avec tes résultats, penses à être homogène dans les couleurs/symboles (ballon : un coup c'est un losange rouge, un coup c'est un triangle jaune ; idem pour le gant). Pense aussi à arrondir les résultats numériques en fonction de l'incertitude que tu estimes. (par exemple, ne garder que 2 ou 3 chiffres significatifs)
Voilà voilà…