sur unsite canadien http://www.vrm.ca/traitement_eau.asp j'ai trouvé ces informations utiles.
J'ajouterai que ces résidus peuvent être, à priori, capturés par du charbon actif.
Villes et Regions du Monde a écrit :Afin que l'eau soit propre à la consommation humaine, il faut la désinfecter pour la rendre exempte de bactéries pathogènes qui, lorsque présentes, pourraient causer des maladies infectieuses. L'agent désinfectant le plus répandu est le chlore. La chloration vise à assurer une eau potable de qualité stable du point de vue microbiologique.
Vers le milieu des années 70, il fut découvert qu'en plus d'inactiver les organismes pathogènes tel que voulu, le chlore réagissait avec la matière organique naturellement présente dans l'eau, ce qui générait des sous-produits de la désinfection (SPD), spécifiquement des composés organiques synthétiques tels que les trihalométhanes (THM). Au fils des recherches, d'autres SPD ont été identifiés tel que les acides haloacétiques (AHA).
Les THM sont en fait la somme de 4 composés que sont le chloroforme (CHCl3), le bromodichlorométhane (CHBrCl2), le dibromochlorométhane (CHBr2Cl) et le bromoforme (CHBr3). Les AHA sont la somme de plusieurs acides haloacétiques. En voici 5 (ci-après nommées les AHA5): l'acide monochloroacétique (CH2ClCOOH), l'acide dichloroacétique (CHCl2COOH), l'acide trichloroacétique (CCl3COOH), l'acide monobromoacétique (CH2BrCOOH) et l'acide dibromoacétique (CHBr2COOH). D'autres SPD sont aussi détectés, soit, entre autre, le dichloroacétonitrile, le trichloroacétonitrile, le bromochloroanétonitrile, le dibromoacétonitrile, le 1,1-dichloro-2-propanone, etc. Moins d'emphase est portée sur ces derniers sous-produits puisque ce sont les THM, suivis des AHA, qui se retrouvent en plus grande quantité dans l'eau potable chlorée.
Il est à noter que l'utilisation d'un désinfectant alternatif (chloramine, bioxyde de chlore, ozone) génère aussi des SPD. L'usage de la chloramine est aussi associé à la formation de THM et de AHA, mais aussi à la formation de nitrites, nitrates et halocétones. Le bioxyde de chlore génère des chlorites et chlorates alors que l'utilisation de l'ozone en tant que désinfectant génère des bromates, des aldéhydes, du carbone organique biodégradable, des acides cétoaldéhyques, des bromoformes, des peroxydes ainsi que des époxydes (Vinette, 2001).
Le chlore est un agent désinfectant puissant en plus d'être économique. Il permet la destruction de germes pathogènes et il a en outre l'avantage de laisser un résiduel dans le réseau de distribution (ce qui empêche la recroissance desdits germes dans le réseau d'eau potable). Par contre, il engendre des inconvénients organoleptiques évidents (goût et odeur de chlore) en plus de produire de grandes concentrations de SPD chlorés (Droste, 1997). La chloramine a l'avantage de produire des concentrations moins élevées de SPD, mais son effet bactéricide est moins puissant comparativement au chlore (Gomella et Guerrée, 1973). Le bioxyde de chlore a comme principal désavantage la formation de sous-produits toxiques inorganiques tels que les chlorites et chlorates et finalement, l'ozone est un agent désinfectant très puissant, mais il ne laisse pas de résiduel dans le réseau de distribution et nécessite ainsi tout de même une seconde désinfection (post-désinfection) (Oxenford, 1996).