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Bonjour,
J'ai dans mon travail régulièrement des déchets de produits fortements réactifs et il me faut a chaque fois adapter un mode de neutrailsation spécifique.
Il n'empêche que ça reste un travail dangereux.
J'aimera attirer votre attention sur un aspect important: tous ces produits ont été achetés ou fabriqués pour être utilisés. Utilisé signifie en l'occurence traités partiellement et simultanément disparition du caractère fortement réactif.
Je prend des exemples
+LEs chlorures d'acides sont fortement réactifs et ils servent a obtenir des ester ou amides (principalement) donc un reliquat de ce produit mélangé avec de l'alcool produira un ester avec de l'eau acide. Donc le nouveau mélange n'est plus "QUE" acide et inflammable.
+Le Chlorure de Thionyle possède une caractèristique redoutable avec le dégagement de Dioxyde de soufre quand on veut le détruire: c'est une des saloperies qu'on reçoit.
+Les peroxydes organiques ont été destinés à initier des réactions radicalaires et normalement on en emploie peu. Mais quand on reçoit 200kg de PEroxyde de Benzoyle en poudre a détruire "ce n'est pas un cadeau!"
+Les mélanges acide péracétique et eau oxygénée par 3000 l sont aussi bien ennuyeux a détruire: il sont instables, corrosif, fortement irritant, incompatibles avec des tas de choses (aussi bien liquides que solides= il faut eviter le contact de certains solides) il faut dans ce cas réduire afin de faire disparaitre le caractère fortement oxydant et instable. Réduire plusieurs milliers de litres, même dilué cinq fois dégage de la chaleur. Au départ ces produits sont prévus pour être trés dilués et même rejetés à l'égout dans les conditions normales d'usage. Alors que concentrés ils posent des tas de problèmes.
J'ai juste donné quelques exemples je pourrai allonger la liste mais vous n'auriez pas la patience de lire tout!

En conclusion si vous avez dans votre labo quelques produits a problèmes ce serait bien d'en faire disparaitre le caractère fortement réactif. Attention il ne s'agit pas de faire notre travail mais juste de nous le simplifier. Il va sans dire que le cout de traitement est fonction du danger et des problèmes posés par les produits dont nous avons eu la liste. Accessoirement un marquage précis nom du produit accompagné éventuellement d'informations est toujours grandement apprécié..

Salut
Vous ne pouvez pas retourner les produits à l'envoyeur s'ils ne sont pas conformes aux règles ?

wqsde a écrit :Salut
Vous ne pouvez pas retourner les produits à l'envoyeur s'ils ne sont pas conformes aux règles ?

Bonsoir,
Tu n'as pas réalisé que je travaillais dans un centre de traitement de produits dangereux qui sont toujours des déchets ou des produits dont les clients souhaitent se débarrasser en toute légalité. Un centre de traitement de déchets dangereux fonctionne complètement à l'envers d'une entreprise de production. Le client paye pour apporter son produit et nous prenons en charge son traitement que nous adaptons afin de faire disparaitre les risques qu'il présente: je ne peux pas détailler parce que c'est vraiment compliqué de dresser la liste des risques existants et des méthodes employées pour venir bout des risques et surtout des combinaisons de risques (inflammable, toxique, irritant, oxydant réducteur, acide, basique, spontanéments inflammables, réagissant violemment avec l'eau, fumants acide à l'air, fumant alcalin à l'air, lacrymogène etc...)

Pour des composés très réactifs, est-ce qu'il n'existe pas des méthodes d'incinération ou pyrolyse (avec traitement des fumées) ? Plutôt qu'une "désactivation" par voie chimique ?
Pour des peroxydes, organiques ou non, est-ce que l'on ne pourrait pas envisager une photolyse avec des UV, après une étape de flegmatisation ?

Bonjour,
Parmis les moyens employés nous avons la mise dans des seaux plastiques normalisés 25L (dimensions précises) et ces seaux sont incinéré tels quels dans un énorme four qui brule en permanence de grosses quantités de produits "simples" (= solvants+eaux usées+résidus de synthèse+peinture...) Comme l'installation possède un traitement des fumées avec neutralisation+ filtration c'est un bon moyen.
Les difficultés commencent lorsque que les récipients ont des tailles trop grandes OU si la quantité de produit à l'interieur interdit de le bruler ainsi (risque d'explosion).
Il ne faut pas non plus que le récipient soit si solide que lorsque qu'on le met au feu il eclate dangeureusement. Pour donner un exemple: un récipient genre bidon de peinture métallique fermé et plein de peinture ne pose pas de problème. Mais un un autre en métal à parois épaisses ne devra pas etre mis au feu.

Pour les peroxydes organique liquides le meilleur moyen est de les diluer dans un grand volume d' huile déchet, voire de solvant. Pour les solides c'est beaucoup plus compliqué il faut les phlegmatiser avec de l'huile et ensuite préparer des seaux avec suffisamment peu de produit et en le mélangeant avec un absorbant.
Quand j'ai des volumes de produits au dela de 25l je dois fractionner les charges et donc vider à l'air libre. C'est alors l'occasion rêvée de s'apercevoir que c'est lacrymogène que ça fume à l'air, que ça pue une horreur voire même que ça prend feu (heureusement que c'est rarissime parce que quand j'ai le nom du produit je SAIS ce qu'il faut faire, mais les étiquettes effacées sont fréquentes) etc... Porter un masque c'est bien mais les courant d'air se chargent de diffuser "le moment venu" la bonne nouvelle La photolyse UV ne s'applique qu'a une couche mince et quand on a 200 kg de poudre ça ne semble pas trop réalisable. (Faire un test en plein soleil sur une petite quantité pourquoi pas?)