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Sens de circulation des électrons...

Publié : 22/10/2012, 21:35
par ecolami
Bonsoir,
Comment circulent les électrons dans les orbitales SP2 par exemple?
J'ai vu d'innombrables dessins des lobes d'orbitales mais je n'ai aucune idée de du sens de circulation des électrons et surtout je n'ai aucune idée claire sur la trajectoire d'un électron PI par rapport aux 2 carbones.
Est-ce qu'il tourne autour de SON carbone ou autour des DEUX carbones?
Quand on nous montre les 2 lobes de la liaison PI faut-il déduire que l'électron circule, par exemple du lobe supérieur au lobe inférieur et qu'un autre électron circule du lobe "avant" au lobe "arrière"?

Re: Sens de circulation des électrons...

Publié : 22/10/2012, 22:32
par darrigan
Houla houla ! Justement, la mécanique quantique a été inventée pour décrire les phénomènes atomiques pour lesquels les notions de trajectoire classiques n'existent pas ! La position, la vitesse des électrons n'est pas connue de manière précise, en même temps, en raison du principe d'indétermination de Heisenberg. D'autre part, les électrons sont des fermions, ils obéissent à la statistique de Fermi-Dirac, en particulier les électrons sont indiscernables dans un atome.

Tu peux donc mettre à la poubelle les notions de "sens de circulation", "d'électron appartenant à SON atome", etc. !

La mécanique quantique, probabilistique, ne permet d'obtenir des informations que sur les probabilités de présence des électrons, dans une certaine région de l'espace. C'est un peu comme plein des papillons identiques qui tourneraient autour d'ampoules électriques proches, dans la nuit noire : il est impossible de suivre des yeux un papillon ; les papillons ont une certaine probabilité d'être à une certaine distance de l'ampoule ; si tu rapproches les ampoules, tous les papillons naviguent d'une ampoule à l'autre, il n'est plus possible de dire "quel papillon appartient à quelle ampoule". Vois-tu ce que je veux dire ?
Mais l'image du papillon n'est qu'approximative, dans le sens où le papillon reste ponctuel, alors que les électrons doivent plutôt être "vus" comme des nuages, ou des ondes (dualité onde-corpuscule, que l'on doit à Louis de Broglie).