Bonjour,
Effectivement, tant qu'un être est vivant (animal, plante, champignon…) il possède les caractéristiques décrites par Ecolami.
Quand un tel être est mort, alors il cesse les échanges de nourriture avec le milieu extérieur, il cesse de rejeter les résidus ou toxines issues de son métabolisme, ses cellules cessent de se reproduire pour se régénérer. A ce moment-là, nous devenons surtout un bon stock de nourriture pour d'autres organismes !
Bactéries, champignons par exemple… qui grouillent en nous et sur nous, et qui nous transforment en pourriture.
On peut expliquer l'apparente conservation des corps après leur mort, par exemple comme les momies embaumées dans les tombeaux égyptiens, ou un serpent dans un bocal de formol (quoique le corps subit toujours des dégâts) par une action qui permet stopper (ou au moins de réduire fortement) le développement des micro-organismes qui se nourrissent de ces corps. Le formol par exemple est une substance toxique pour les bactéries, champignons, etc. qui évite leur prolifération. Les tissus morts ne sont donc pas fortement altérés si on les plonge dedans. Pour les momies, les égyptiens utilisaient des embaumements, c'est-à-dire des substances à base de résine, huiles essentielles, argiles, charbon, etc. à action bactéricides et fongicides, mais qui peuvent aussi empêcher l'oxydation naturelle due au dioxygène de l'air. (voir :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Embaumement pour des exemples)
Cela dit, le corps animal était tout de même vidé de ses entrailles (ou viscères) car elles contiennent beaucoup de bactéries (par exemple dans notre intestin, nous transportons entre 2 et 3 kg de bactéries, lesquelles représentent un nombre de cellules bien supérieures à nos propres cellules ! Et sans ces bactéries, nous serions incapable de digérer — donc vivre — correctement !) Les Egyptiens plaçaient ces organes dans des petites poteries (canopes) disposées à proximité du sarcophage.
Enfin, l'apparence change forcément un peu car les tissus peuvent se déshydrater (sécher), donc se rétracter (peau fripée, déformations…), les couleurs sont altérées (le sang ne circulant plus dans la peau), etc.
Avec l'incinération, la question ne se pose plus : nous sommes réduits en cendres inertes, lesquelles peuvent éventuellement aller nourrir quelques plantes