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Bonsoir Ecolami,

Je n'ai pas de réponse, mais je trouve que ta suggestion que la plante pourrait concentrer la substance est bien trouvée !

Je pensais à d'autres possibilités que la simple toxicité aiguë, pour laquelle la dose et l'effet sont liés : la piste hormonale ou la piste phéromones, où les effets ne sont plus forcément "dose-dépendents".

1) Les hormones, nous le savons bien en ce qui concerne notre corps, sont capables d'agir à des concentrations très très faibles, de l'ordre du micro ou du nanogramme par litre. (La pilule contraceptive pour femme par exemple contient entre 15 et 35 microgrammes d'éthynylestradiol.) Elles sont des messages chimiques diffusées à travers notre corps, mais les récepteurs sont bien localisés. Il en existe un grand nombre pour un grand nombre de fonctions différentes. Ainsi, une substance qui peturbe un système endocrinien, en mimant ou bloquant une hormone, peut-elle avoir des conséquences radicales à de très faibles concentrations. On peut donc imaginer que certains insecticides soient conçus sur ce principe, en déréglant le système hormonal de certains insectes, soit très ciblés, soit plus généraux, pour entraîner leur mort ou bien anéantir leurs fertilité. Quelles sont le conséquences chez l'Homme, les animaux, les abeilles, etc., je n'en sait rien, n'étant pas spécialiste, mais ça m'interroge...

2) Les phéromones, idem mais servent plutôt à la communication entres insectes, aux signaux de reproduction par exemple. Il suffit de très très faibles concentrations comme dans le cas des hormones, peut être même encore plus faible, si on considère les phéromones de papillon qui sont diluées par les courants d'air... Et pourtant le papillon mâle arrive bien jusqu'à la femelle grâce à ses antennes et sa force vitale qui le pousse à remonter le courant d'air ! On pourrait alors imaginer des insecticides basés sur le principe de brouillage des pistes, par épandage. Les mâles ne sachant plus où trouver les femelles, le cycle s'arrête. Ou bien, pour des phéromones de piste (comme celles que les fourmis utilisent pour "tracer" des chemins), les insectes seraient perdus et ne pourraient plus retrouver leur colonie.

Voilà ma piste !

Bonjour,
LEs phéromones sont déjà employées soit pour tester la présence d'insectes précis sur des pièges à glu, soit pour perturber la communication.
Les mécanismes expliqués sont surement mis en oeuvre avec ces produits.
Comme je l'ai ecrit sur un autre fil de discussion si on redoute qu'un insecticide (pour prendre cet exemple) soit dangereux pour l'homme il faut éviter ceux dont le mécanisme d'action dans les cellules soit commun avec l'homme. Donc ce qui perturbera la mue des insectes ou les phéromones d'agrégation ne présenteront pas de risque à priori. Les mécanismes d'actions sont désormais précisés et rassemblés sur des listes molécule>cible enzymatique.